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Jarn se réveilla en premier. Il quitta en toute discrétion la chambre, descendit l'escalier en bois et rejoint la salle commune. Les trois patrones étaient encore assirent autour de leur table, elles jouaient aux cartes. Le tenancier aussi, il essayait encore des verres. Il y avait un nouveau venu, un jeune homme blond avec un pourpoint de belle facture mais bien usé. Il est seule assit dans un coin en train de siroter du vin le regard dans le vague.
Jarn commande un petit déjeuner et essai d'entamer une conversation avec le jeune homme. 'Alors, il parait que votre Bourgmestre est mort?', 'Oui' répondit le jeune homme, 'c'était mon père'. Un long échange s'en suit au cours duquel, Jarn apprends que le jeune homme se prénomme Ismark. Ismark a une soeur Ireena qui souffre d'une malédiction. Elle est belle, trop belle peut-être et à attirée sur elle l'attention du Seigneur de cette contré, la Barovie. Malheureusement le seigneur de Barovie semble avoir un appétit pour les jeunes gens, et plus particulièrement pour les rousses, nous l'apprendrons un peu plus tard lors d'une conversation avec le prêtre du village, Donavich.
Ismark, comme son père avant lui, cherche de l'aide pour essayer de mettre sa soeur à l'abris avant qu'il ne soit trop tard. Jarn étant rebouteux, il propose d'examiner Ireena pour essayer de diagnostiquer son mal et quel remède pourrait l'aider. Entretemps le reste de la compagnie est arrivée et s'est installé pour déjeuner même si la journée est bien avancée.
Le matou se faufile discrètement en cuisine et chaparde un morceau de jambon. Ismark est bien sûr surpris de voir cette cosmopolite équipé surtout quand Patch se met à parler commun avant d'aller s'installer à ses pieds pour rousiquer son jambon. Ismark invite le groupe à se rendre à sa demeure afin qu'ils rencontre Ireena, 'mais surtout venez avant la nuit' les prévient-il. Puis il quitte l'auberge pour retrouver sa demi-soeur.
Jarn alume sa pipe, et se rend compte que sa réserve de tabac et bien courte. Le reste du groupe, amasse ces quelques affaires, avant de quitter l'auberge pour rejoindre la mansion du Bourgmestre en suivant les indications d'Ismark.
Même a cet heure le village est calme, seul des sanglots lointains se font entendre. Alors qu'ils traversent, les personnages ont le sentiment d'être observés. Les quelques villageois croisés font demi tour ou courent s'enfermer chez eux à la vue du groupe. Surement la vue du Tabaxi, aussi famélique et pitoyable soit-il les impressionne t-elle? Ou alors est-Talulah avec sa drôle de démarche, ses cornes et sa queue à demi camouflé par sa cape et sa capuche. Rarement en tout cas, ont-ils observé un comportement si craintif.
Les bruits de pleurs sont maintenant plus fort, ils semblent venir d'une maison d'un étage sur leur gauche. Comme beaucoup d'autres maisons du village, fenêtres et portes sont fermées, une tristesse émane de cette maison ou alors est-ce les sanglot qui amplifie cette sensation. Jarn frappe à la porte et de sa voix grave interpelle le malheureux qu'il ne peut voir. Aucune réponse ne se fait entendre. Le jour s'étire le groupe est pressé de rejoindre la demeure du Bourgmestre, suivant les conseil d'Ismark. Mais Patch s'intéresse à la serrure et parvient à débloquer une des fenêtres, il saute à l'intérieur, ouvre la porte et invite ses compagnons à entrer.
L'aménagement intérieur est sommaire, tout indique que la maison n'est pas à l'abandon et qu'une petite famille y habite. Jarn appelle encore, toujours aucune réponse. Les sanglots viennent de l'étage, le gros chat grimpe silencieusement les escaliers. L'étage est composé de 2 pièces, des chambres. Dans l'une d'elle une femme est assise par terre, une poupée difforme dans les bras. Elle est abattue par le chagrin et remarque à peine la présence du chat dans la piece. Patch lui à la regard aimanté sur les boutons décoratifs nacrés de la poupée. Très attiré par les choses qui brillent, il a trouvé là un objet qui a grande valeur à ses yeux.
D'une voix calme le chat entame une discussion avec la malheureuse. Elle lui apprend que sa fille, Gertruda, à disparu depuis une semaine et personne ne l'a revue depuis. Mary craint qu'elle soit morte avec tout les dangers qui hantent cette région surtout la nuit. Mary décrit Gertruda comme une adolescente brune aux grands yeux bleus. Mary explique aussi que Gertruda est accompagné de son chien Walter, son seul ami et ils ne se quittent jamais.
Patch promet de tout faire pour retrouver Gertruda en échange d'un des bouton nacré. Mary est surprise de cette demande, surement se croit-elle dans une sorte de délire de voir un chat dressé sur ses pattes arrières, qui parle et lui propose son aide en échange d'un bouton. Un délire ou un rêve, ce songe est surement le plus emprunt d'espoir qu'elle ait eu depuis une semaine. Patch empoche son précieux bouton, et cet échange surréaliste terminé rejoint ces compagnons restés au rez de chaussé.
Ils reprennent sans attendre leur chemin, sentant le jour décliner rapidement. En automne les journées sont courtes, surtout en Barovie. Ils aperçoivent bientôt la demeure du Bourgmestre. Un manoir affaissé, tapi derrière deux hautes grilles de fer rouillées , tordues et cassées. Celle de droite a été arrachée et on peut la voir par terre non loin. Celle de gauche oscille sur ses gonds, poussée par le vent. Le crissement et le bruit métallique, hésitant, de la grille se repetent avec une précision abrutissante. La mauvaise herbe envahit le jardin et s’approche, menaçante, de la maison elle-même. La végétation le long des murs a pourtant été piétinée, formant un chemin tout autour de la propriété. De profondes marques de griffes ont arrache le joli revetement des murs. De grandes trainées noires témoignent des nombreux incendies qu’a subi le manoir. Aucun carreau ne protege plus les fenêtres . Toutes les ouvertures ont été bouchées avec des planches , toutes portent des traces de bien mauvais augure.
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